La désolation de la terre en hiver
Avec les quatre offensives de l'hiver, l'on rêve tous à un peu de verdure... Me promenant dans les espaces agricoles de Schoenenbourg, j'ai pu constater à quel point il est fait peu cas de la végétation. Il n'y a presque plus d'arbres fruitiers (mise à part les quelques hectares de l'arboriculteur), ni de bocage. Même les fossés sont complètement glabres, pas un petit saule ou frêne qui pousse ! Rien, tout est systématiquementfauché ou "herbicidé" dès que ça pousse. J'ai également fait ce constat qu'il y a plus que la moitié du ban du village qui est planté de maïs systématiquement chaque année sans aucune alternance, même plus de jachère depuis qu'elle a été supprimée. On peut imaginer ce sol mort, mort, mort, exténué, pollué pour des générations !
Je traverse régulièrement la France dans tous les sens, et je constate que l'Alsace est en retard pour le retour du bocage comme par exemple en Picardie, en Haute Normandie ou encore le Gers. Dans ces deux régions l'on a compris que les arbres sont indispensables à une bonne agriculture. Dans notre village, les édiles ainsi que les agriculteurs sont déjà en retard d'une génération : ils n'ont rien compris, mais surtout ne se laissent rien dire. Leur manque de vision n'est plus à démontrer.
Saules têtards en Vendée
Bocage normand
Et à Schoenenbourg, vue vers la ligne Maginot : heureusement qu'il y a la forêt !
J'espère un sursaut, mais je suis pessimiste.